Yaoi Movie

Thursday, May 12, 2011

Mon premier Yaoi In the Walnut Toko Kawai

Mon premier Yaoi. In the Walnut, Toko Kawai


de Yoko Kawai


2002 – Taifu Comics, 2012


man

(série en cours, T2 prévu le 25/10/12)


L’histoire :


Tanizaki, 24 ans, dirige la galerie d’art que lui a léguée son grand-père. Nakai, qui est issu de la même école d’art, travaille dans une boîte de prod et rêve de devenir réalisateur. Ils sortent ensemble depuis plusieurs années, mais n’ont pas encore franchi le cap de la vie commune. En effet, Nakai, naïf et insouciant, se pose des questions sur Tanizaki, qui n’a pas encore brisé la « coquille de noix » sous laquelle il dissimule ses sentiments… et ses projets, qui ne sont pas très clairs. sous couvert de son activité de galeriste, ne serait-il pas en réalité un faussaire, impliqué dans diverses affaires de faux tableaux?


Ce que j’en pense :


Le yaoi étant devenu le genre prolifique à succès que l’on sait, il fallait bien que j’en lise au moins un pour me faire une idée. Mais jusqu’à présent, j’étais plutôt circonspect, craignant que le côté cul (et cucul) annihile tout début de commencement d’intrigue, comme j’ai pu le lire sur certains résumés de feu ( sigh ) le blog du serial loser – mais je soupçonne ce dernier d’avoir soigneusement choisi les plus nanardesques pour mieux les bâcher méchamment (et me faire bien rire, au passage).


Pour me déniaiser, si j’ose dire, j’ai jeté mon dévolu sur un titre récent qui me semblait intéressant, au-delà de son strict aspect yaoi. In the Walnut se situant dans le milieu de l’art, avec une prétention au réalisme, sans que la baise et/ou la romance soient les sujets exclusifs, je me suis dit bon, je vais bien voir. Mais alors le titre. In the Walnut . Sérieusement, un boys love qui s’appelle littéralement « dans la noix ». on peut légitimement attendre au pire. Heureusement, il n’en est rien, on mettra ça sur le compte d’une traduction malencontreuse. Ou alors juste de mon habitude de voir des doubles sens là où il n’y en a pas?


Le choix s’est révélé bon, puisque j’ai passé un agréable moment à lire In the Walnut . qui effectivement, donne un cadre yaoi à une histoire qui pourrait se passer avec n’importe quels personnages adultes. C’est là peut-être une preuve de maturité du genre, comme avec la littérature ou le cinéma. l’homosexualité n’est pas le sujet, mais une caractéristique des personnages. C’est une histoire dans le milieu de l’art, avec des héros gays, et des personnages secondaires gays ou pas, point. Comme l’auteure Toko Kawai l’a bien précisé dans une interview (lors de sa venue à Japan Expo 2011), l’art est sa passion, et elle a souhaité en faire le thème de ce manga pour en témoigner, et peut-être amener certains lecteurs (et lectrices) à découvrir ses peintres préférés. Le premier tome (oui, précision. bien qu’il ne porte aucun numéro, il s’agit bien du 1er tome d’une série en cours) est construit en 3 chapitres qui sont autant de tranches de vie distinctes, centrées autour d’une œuvre en particulier ou d’un artiste. Dans le 1er chapitre, il s’agit d’un peintre contemporain imaginaire ; mais ensuite, il est question de Paul Klee . particulièrement de la série des « anges » (à droite), puis de Gainsborough . le grand portraitiste anglais du 18ème siècle (à gauche). Choix que j’approuve, j’adore ces deux peintres. Chaque fois, un tableau ou un dessin est au centre de l’intrigue, et sans vous en dire plus, le personnage de Tanizaki, le galeriste faussaire, doit recourir à des moyens peu légaux pour dénouer une situation délicate. D’autres peintres sont évoqués dans le cours des intrigues, y compris dans le chapitre prequel My beautiful world (qui raconte la rencontre assez hot entre Tanizaki et Nakai), et Toko Kawai en donne la liste en fin de volume, avec une bibliographie, pour ceux qui voudrait aller plus loin. Bonne idée.


Un bémol toutefois, je trouve que si les personnages sont sympathiques et intéressants, ils manquent un peu d’épaisseur, enfin surtout Nakai, qui est à peine plus que le faire-valoir de Tanizaki – d’une certaine manière, il m’a fait penser à une version masculine de Hachiko dans Nana – gentil, rigolo, et un pois-chiche à la place de la cervelle. Le mec facile et qui ne pose pas de questions – à tel point que Tanizaki le manipule à volonté, jusqu’à en éprouver des remords. Bon, j’attends de voir au tome suivant si le personnage est un peu mieux mis en valeur.


J’ai trouvé le dessin assez classique, très (stéréo-)typé yaoi . mais clair et agréable à l’oeil. Peu de décors, sinon stylisés, l’attention se porte sur les visages, les expressions. J’ai appris dans l’interview que Toko Kawai réalise ses mangas 100% seule et à la main, sans assistants ni logiciels. A part les mains un peu trop longues et fines, et le cliché des mentons pointus, ça se laisse regarder. Finalement, In the Walnut est une bonne expérience, et sans aller jusqu’à dire que je suis resté bouleversé par une telle révélation, il marque d’une façon globalement positive ma première expérience de lecture d’un yaoi . Série à suivre.


(P.S. Je remercie Taifu Comics pour m’avoir gracieusement adressé ce manga en SP.)

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